Au cours des 17e et 18e siècles on s'est vivement intéressé en Europe à l'épopée de la mission jésuite à la cour de l'empereur de Chine. De nos jours elle continue à être l'objet d'études approfondies de la part d'historiens, de sinologues et de missionnaires. L'attention va cependant avant tout aux plus illustres représentants de la mission jésuite, tel un Ricci, un Schall ou un Verbiest, la lignée des très grands savants et missionnaires.
On s'intéresse pas assez aux moins grands, mais grands quand même. Pour y remédier, Madame Yves de Thomaz de Bossierre avait déjà publié deux ouvrages: Un Belge mandarin à la Cour de Chine aux XVIIe et XVIIIe siècles. Antoine Thomas. 1644-1709. Ngan To P'ing-che (Paris, 1977) et François-Xavier Dentrecolles et l'apport de la Chine à l'Europe du XVIIe siècle (Paris, 1982). Dans le présent ouvrage Madame de Thomaz de Bossierre nous fait connaître le personnage le plus en vue des "mathématiciens du roi", envoyés par Louis XIV à la cour impériale de Chine: le père Jean-François Gerbillon.
L'empereur Kangxi choisit Gerbillon pour lui apprendre les sciences occidentales, fonction qui avant lui avait été confiée à Ferdinand Verbiest. Gerbillon avait des aptitudes exceptionnelles pour les langues, de grandes capacités pour la cartographie et pour les négociations diplomatiques. Kangxi l'aimait beaucoup et Gerbillon lui rendait des services indispensables.
Dans ce livre, Mme de Thomaz de Bossierre nous fait revivre les péripéties du voyage mouvementé des "mathématiciens du roi de France" vers le Siam et la Chine où ils arrivent en 1687; les huit voyages de Gerbillon en Tartarie; ses négociations avec les Russes lors du traité de Nertchinsk; sa part dans l'octroi de l'édit de tolérance de 1692, légalisant l'oeuvre missionnaire; ses fonctions à Beijing comme professeur de mathématiques, de géographie et de philosophie de l'empereur; et la manière dont, pendant les dernières années de sa vie, il fut malgré lui, mêlé à la triste querelle des rites.
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