Dans ce deuxième volume de 'civilisation matérielle, économie et capitalisme' Fernand Braudel nous montre les progrès à partir de la fin du moyen-âge de l'économie de marché, l'essor d'institutions financières (banques, bourses) de mécanismes financiers (chèque, lettre de change) et le développement de ce que l'on appellera plus tard le capitalisme, en particulier dans les pays les plus en avance, notamment l'Italie.
Il montre aussi l'avènement d'une nouvelle classe de marchands, de spéculateurs qui imposent de nouvelles normes sociales et une hiérarchie très dure, "les filles sans embauche, surprises dans les rues, sont fouettées, tondues, les hommes envoyés aux galères". "Un vol, un soupçon de vol, c'est la corde".
Il n'analyse pas seulement le rôle et le fonctionnement des marchés mais étudie aussi le rôle de l'état.
Braudel illustre constamment son propos de citations et d'exemples précis. Quel contraste avec les livres d'économie moderne qui se perdent en lieux communs et en idées générales sans exemples concrets. L'auteur a fouillé les archives françaises, italiennes, espagnoles.
Pour comprendre cette longue évolution, Braudel interroge les grands auteurs, Max Weber, Werner Sombart, Karl Polanyi, par exemple.
Ce qui est extraordinaire, c'est que Fernand Braudel analyse l'ensemble des civilisations et il montre le contraste entre le développement fulgurant de l'économie marchande en Occident et sa relative stagnation dans les autres civilisations.
On peut cependant regretter la brièveté de la conclusion (deux pages seulement) et le peu de références aux progrès scientifiques et techniques sans lesquels le progrès économique est impossible mais Fernand Braudel ne disposait que d'une seule vie.
再造知识结构。
其涵盖范围广
听说很久,却一直没有看的一本书
近乎平淡的笔触